Presse / Radio / TV:
Turné, Televisione Svizzera Italiana, reportage di Lisa Mangili (28 novembre 2020)
Diderot, Radio Svizzera italiana, Retedue, intervista di Mario Fabio, 26 novembre 2020.
(…) Désormais francophone par choix, Lepori a su sublimer son amour enthousiaste pour le théâtre et la musique en rendant hommage à un personnage éclectique et original. Avec son extraordinaire personnalité martienne, pendant sa courte vie (il est mort du sida à 39 ans), le Bavarois Klaus Sperber a incarné de nombreux aspects de sa dimension artistique transgressive, avec une vocation culturelle sans préjugés et avec un dévouement musical qui l’a conduit du répertoire classique (sa version de la Cold Song d’Henri Purcell reste célèbre) à la Pop de David Bowie, jusqu’à la Synth-Pop allemande des Kraftwerk. Une délicieuse occasion de raconter toutes ces références, à travers un texte à l’exubérance kitsch, dont les échos littéraires rappellent Carlo Emilio Gadda ou Giovanni Testori. Par des jeux sémantiques excentriques, la langue de Lepori nous offre un exercice de style raffiné, où le son des mots chasse l’action théâtrale. Une performance exigeante pour la verve expressive bariolée de Cédric Leproust, accompagné de l’accordéon et des rythmes de Marc Berman. Un spectacle salué par le public avec de applaudissements chaleureux.
Giorgio Thoeni, L’Azione, 7 décembre 2020 (https://bit.ly/3opQmWU)




Entretien par Anne Gillot, Radio Suisse Romande, Espace2, « Magnétique », 7 janvier 2018.


Su Radio Gwendalyn, intervista di Seba Marvin, en italien, 7 novembre 2018.
De Klaus Nomi, on connaît tous The Cold Song,interprétation sidérante de L’air du froid, de Purcell, que le chanteur allemand a popularisé, au début des années 1980. Avec sa voix de haute-contre et son allure allumée, le pape de la new wave a séduit jusqu’au public exigeant des cabarets new-yorkais. Dans Klaus Nomi Projekt, livre-CD et spectacle musical, Lou Lepori ressuscite avec talent le «cosmonaute-troubadour de Bavière», emporté par le sida en 1983, à l’âge de 39 ans. Cédric Leproust au jeu. Marc Berman à la musique. Albertine aux illustrations. C’est aussi grâce à ce trio d’artistes inspirés que l’auteur romand parvient à rendre toutes les nuances de cette personnalité éclatante et éclatée. Dans ce bel objet, 13 monologues baroques naviguent entre fiction et réalité pour évoquer celui qui a posé dans la vitrine new-yorkaise de Fiorucci. Oui, Klaus Nomi a tutoyé David Bowie. Oui, il a allumé la jeunesse de l’Underground avec son nœud pap et sa tessiture de voix surnaturelle – il pouvait passer du baryton-basse au contre-ténor en un claquement de doigts. Et, peut-être, Nomi a-t-il aussi défunté à l’écoute du Stabat Mater, de Vivaldi…Peu importe la vérité biographique, au fond. Tout dans ce texte dit le mélange d’exquises extases et de kitsch assumé du dandy. «Tu surgis telle une cathédrale dans une nouvelle de Proust. N’appelez pas ça le coup de foudre, le coup de foutre! C’est plus encore, c’est un cataclysme. Tu es l’œil du cyclone et du cyclope, chromé comme une bétaillère texane.» Tels sont les mots de l’amour en langage Nomi-Lepori.Avec une telle déferlante, Cédric Leproust s’en donne à cœur joie. Le comédien est tour à tour colère, séduction, dégoût, scepticisme, provocation et jubilation. Même variété de tons chez Marc Berman, qui dialogue en musique avec le jeu théâtral. Sa partition, qui va du bruitisme aux mélodies les plus suaves, raconte bien les états d’âme et de corps de l’homme aux éclats de castrat. Et puis, dans le livre à la couverture de velours cramoisi, cette cerise sur la lettre «K»: la Genevoise Albertine dessine 13 costumes à la diva.
Marie-Pierre Genecand, « Le Temps », 4 décembre 2018.
(…) Deux interprètes se sont jetés dans le texte de Lou Lepori, mais sans fards et sans paillettes. Le comédien Cédric Leproust, dont le physique filiforme n’est pas sans rappeler celui de la diva, donne vie à la flamboyance solitaire du personnage. Tant d’émotions traversent son visage et son corps qu’on a l’impression d’être en présence d’une diphtongue. Il met tout son être dans la performance, il est bouleversant. Quant au compositeur-interprète Marc Berman, sa musique donne du relief au texte tout en respectant sa propre qualité sonore. L’accompagnement à l’accordéon, ponctué de phrases musicales séraphiques échappées de la table de mixage, élève l’écoute du texte d’une manière inattendue. Il introduit un peu de légèreté aussi, ce qui est nécessaire (…).
Michèle Laird, Bon pour la tête, 24 novembre 2018




Katia Berger, « Tribune de Genève », 9 novembre 2018.

Photos: Lausanne, 1er juillet 2018, © Guy Clerc